Les barbus ne sont pas à la fête. Et pour cause ! La vente de rasoirs est en baisse chez Gillette, leaders du rasage au masculin.
La faute a priori, aux barbus mais aussi à tous ceux qui ne se rasent pas pendant 3 jours d’affilée.
Mais que l’on se rassure ! Tous les barbus (et les nombreuses femmes qui les adorent), vous le diront : « Les barbus ? C’est juste la perfection au masculin ! «
Gillette : les barbus sont « rasoirs » pour nous !
Avec ou sans lames, à une ou à deux têtes, les ventes de rasoirs de la marque Gillette, de Procter & Gamble sont en nette baisse.
En effet, la société aurait perdu 5,24 milliards de dollars précisément au dernier trimestre 2018. Et ceci à cause notamment des hipsters et autres poilus. Est-ce réellement la véritable raison ou les critères de la beauté masculine auraient-ils changé ? Éléments de réponse.
Sur le site Quartz, Jon Moeller, directeur financier de P&G, explique : « Une fréquence de rasage moins haute a réduit la taille du marché des rasoirs et des lames dans les pays développés » .
Et si l’annonce peut prêter à sourire, il n’en reste pas moins que depuis une décennie, les hommes se rasent de moins en moins. Cette chute des ventes ne date donc pas d’hier.
Barbus et autres poilus en augmentation constante
De fait. En 2013 déjà, la marque signifiait que la mode des barbus et du mouvement « Movember » (qui consiste à ne plus se raser en novembre pour attirer l’attention sur la cancer de la prostate) impactait les résultats des ventes de rasoirs, chez Procter & Gamble.
Autrement dit, à chaque fois qu’un mouvement a vu le jour (hommes ou femmes confondus), les ventes de rasoirs ont toujours baissé, inévitablement.
Barbus : autre époque, autres mœurs
Cependant, dans les années 80, la barbe en France, avait pratiquement disparue de chaque visage masculin. Justement à cause des publicités (bien lisses) de « la culture Gillette ». Souvenez-vous de leur fameux slogan : « Gillette, la perfection au masculin ! «
« Pour être bien, pour être au mieux, pour aller plus loin, nous te guiderons jusqu’à ta perfection… Te faire envie, c’est notre tradition… Gillette, la perfection au masculin, sur tous les visages, tu le verras… D’abonder davantage pour le meilleur de toi… Pour qu’à chaque temps, ce soit toi le gagnant… Gillette, la perfection au masculin…«
En un mot, des paroles qui en disent suffisamment long sur ce que devait représenter un Homme dans ce temps-là. Imberbe et tiré à 4 épingles ! Propre sur lui, quoi !
Car oui ! Puisque il “avait” tout pour lui, il “était” donc un homme, un vrai. Aucun poil sur le visage visible faisait ainsi de celui-ci, l’archétype de l’homme alpha, le Label Qualité de la virilité de l’époque.
Quand la barbe de Chabal la remet au goût du jour
Toutefois, c’était sans compter sur la « Chabalmania » ( rugbyman français réputé pour ses exploits en 2007), dont la pilosité, quant à elle, a été rapidement érigée en icône publicitaire. Son côté « sauvage », ses cheveux longs et sa barbe hirsute mais bien fournie, l’ont immédiatement remise au goût du jour.
Du coup, les barber-shop (6% par an d’installations nouvelles) se sont mis à fleurir un peu partout en France. Loin de se négliger et prenant de plus en plus soin d’eux, les hommes apprécient notamment que leur barbe soit bien entretenue et stylisée, par des mains expertes.
Les barbus, hipsters et moustachus ont encore de beaux jours devant eux
Les codes de la beauté masculine dans les années 80, imposant un visage lisse, rasé de près (voire même de très très près !) ne sont donc plus vraiment d’actualité aujourd’hui.
Les « nouveaux hommes » aiment désormais se sentir libres de porter une barbe de trois jours ou de ne plus se la raser du tout. Il faut dire que les attitudes et les normes vis-à-vis des poils ont bien changé, d’autant plus que les femmes s’y sont mises, elles-aussi à leur tour.
Par conséquent, les diktats de la beauté masculine ou féminine n’ont plus qu’à bien se tenir ! Fini le temps où l’on considérait un homme mal rasé comme un fainéant ou encore comme un vagabond. Pour preuve. La barbe de quelques jours, donne à ces Messieurs le petit côté « baroudeur » ou « aventurier » dont certaines femmes raffolent !
Barbe : quand le poil a la vie dure
De plus, ceux qui pensent que la fin des rasoirs jetables est proche, il n’en est rien en fait. Chez Procter & Gamble, ils en sont convaincus…
« Si la tendance à se raser le visage est en quelque sorte à la baisse, celle du rasage du corps est en hausse et nous pouvons en tirer avantage ! » a fait valoir John Moeller, directeur financier chez Procter & Gamble.
Voilà de quoi rassurer tous les amateurs de Gillette et du rasage encore quelques années !
Le saviez-vous ?
C’est King C. Gillette (1855-1932), le « roi » du rasage qui a eu la bonne idée un jour de 1895, d’inventer le concept des lames (et non des rasoirs) fines jetables. Depuis, son succès ne s’est jamais démenti.
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